Les douze millions de clandestins qui vivent aux Etats-Unis vont peut-être pouvoir bénéficier d'une régularisation. Après trois mois de négociations, la Maison Blanche et le Sénat sont parvenus à un compromis sur la réforme de l'immigration souhaitée par le président George Bush. Le texte, qui fait 380 pages, devra être adopté par le Sénat et, entreprise ardue, par la Chambre, qui a fait capoter en 2006 un accord similaire. Mais, si on en croit le Washington Post, il représente une "avancée considérable et probablement le meilleur espoir depuis des décennies de réparer un système d'immigration qui ne marche pas".
Au terme de ce compromis, les clandestins arrivés aux Etats-Unis avant le 1er janvier 2007 seraient autorisés à rester après paiement de "frais de dossier" de 1 500 dollars, contrôle de leur casier judiciaire et présentation de leurs certificats de travail. Une fois déclarés éligibles, ils devraient payer une amende de 5 000 dollars. Après une période de huit ans, et sous réserve qu'ils retournent une fois dans leur pays, ils obtiendraient la "carte verte", qui permet de résider aux Etats-Unis.
Le texte prévoit aussi la création de travailleurs "invités" : 400 000 personnes seraient autorisées à venir travailler pendant deux ans aux Etats-Unis. Elles devraient ensuite rentrer chez elles, attendre un an, puis postuler pour un nouveau visa. Pour nombre de démocrates, cette disposition tendrait à créer des "sous-travailleurs".
Des concessions sont offertes aux nationalistes républicains, qui ont fait du renforcement des frontières une priorité. La réunification des familles ne serait plus automatique. Les parents de citoyens américains ne seraient admis que 100 jours par an, afin de limiter l'accès des personnes âgées d'origine étrangère aux soins de santé subventionnés. Le "mérite" serait reconnu : les étudiants bénéficieraient d'une "voie rapide" vers la carte de séjour. La réforme, enfin, n'entrerait en vigueur qu'à l'issue d'un renforcement des frontières. Le "mur" qui s'érige dans le sud-ouest du pays serait allongé de 500 km. La police des frontières recruterait 18 000 agents supplémentaires et aurait assez de centres de détention pour abriter 27 500 clandestins par jour.
Le Sénat devrait commencer à débattre du projet la semaine prochaine. Les républicains sont divisés, la fraction protectionniste dénonçant "une amnistie" ne pouvant qu'encourager les clandestins à se presser aux portes du pays. Les démocrates sont aussi divisés. La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, n'a pas prévu d'inscrire à l'ordre du jour avant juillet une réforme qui pourrait donner à M. Bush le premier succès de son deuxième mandat.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-912249@51-905994,0.html
No he encontrado fuente en Español, lo pongo en francés, porque supongo que la mayoría de vosotros la habréis dado en el instituto y la conoceréis de sobra.
RPV: Whasington va a reformar la ley de inmigración y endurecerá su política migratoria.